Inauguration du nouveau Musée Guillaume Apollinaire 7 novembre 2018
Dans le cadre des commémorations du centenaire de la disparition de Guillaume Apollinaire, la scénographie du seul Musée au monde consacré au poète a été entièrement repensée !
Inauguration du nouveau Musée le 7 novembre 2018.
Uniquement à l'Abbaye de Stavelot.
Merci à Védia pour ce reportage et à l'AIAGA pour leur intervention.
Retranscription de la vidéo
C'est en 1954 que le premier musée Guillaume Apollinaire voit le jour à Stavelot.
D'abord logé à l'ancienne Pension Constant qui, en 1899, accueilli le poète, alors âgé de 19 ans, et son frère et puis en 2002 installé dans les murs de l'Abbaye Saint-Remacle.
16 ans plus tard le musée est toujours là mais le parcours scénographique qu'il propose a été revu, corrigé et, surtout, enrichi de documents, de textes, de calligrammes et ce, afin de rendre Guillaume Apollinaire plus présent que jamais.
- G. Purnelle : "Nous avons structuré le musée en quatre sections : la première est évidemment consacrée au séjour d'Apollinaire à Stavelot en 1899 avec des documents originaux, des cartes postales représentant les sœurs Dubois qu'il a fréquentés ; on sait qu'il a été amoureux de Maria.
La deuxième section est consacrée à Apollinaire et la guerre. Nous disposons de quelques lettres qu'il a écrites pendant la guerre et de deux objets qu'il a fabriqués à partir de métal tiré des obus. Et, enfin, une petite section consacrée à la pièce de théâtre qu'il a montée en 1917 : "les Mamelles de Tirésias", une pièce farce, burlesque dans laquelle il défend l'idée de faire des enfants pour repeupler la France après la guerre. Et la dernière section est consacrée à son œuvre poétique et graphique et aussi à ses relations avec les artistes de son temps ou les artistes qui ont travaillé sur son œuvre longtemps après sa mort. »
Il meurt à 38 ans en 1918, tué, non pas au combat, mais bien emporté par la grippe espagnole.
Si la vie d'Apollinaire fut courte, elle fut cependant intense. Il embrassera plusieurs boulots : Employé de banque, précepteur, journalistes, etc. tout en étant profondément un homme de lettres amoureux du verbe, des arts en général et des femmes.
- G. Purnelle :
« Un des moments les plus importants de sa vie, c'est sa participation à la guerre.
ll arrive au front au début de l'année 1915 et il sera blessé en 1916. La guerre est une source capitale d'inspiration pour lui et même, d'abord, d'expérience et d'émotions et les poèmes qu'il a écrits pendant la guerre sont parmi les plus beaux. Ils sont rassemblés dans le recueil "Calligrammes" les plus beaux les plus prenants, les plus inventifs aussi. Donc c'est une vie qui monte, qui ne s'arrête pas avec l'expérience de la guerre au front ; au contraire, il écrit à tous ses correspondants, il écrit des lettres d'amour, il écrit des poèmes."
Si la guerre a marqué profondément l'homme et son œuvre, son passage à Stavelot laissera aussi des traces dans ses écrits et dans les mémoires des stavelotains.
- G. Purnelle :
« Ça a mal commencé puisque il a dû partir sans payer le prix de son séjour à la Pension Constant. Les stavelotains lui en ont longtemps voulu et ont cherché à l'oublier et puis on a redécouvert les traces de son séjour à Stavelot et Armand Huysmans et Camille de le Clot, dans les années 50, ont écrit sur le sujet et ont créé l'« Association Internationale des Amis de Guillaume Apollinaire », ont organisé des colloques donc Stavelot s'est emparé du séjour de trois mois d'Apollinaire à Stavelot et c'est pour ça que c'est à Stavelot qu'il y a le seul musée au monde consacré à Apollinaire et la seule association qui le défendent et qui s'occupe de son ombre."
Un séjour de trois mois donc le temps d'un été qui, depuis 1899, a fait couler bien de l'encre, nourri bien des fantasmes et des légendes qui font aujourd'hui encore les bons jours de Stavelot.
Stavelot qui a fini par pardonner et adopter le mal aimé.