La vidéo que vous pouvez consulter ci-dessous, présente l'exposition "Qui a peur du Loup?" qui s'est déroulée du 13 octobre 2011 au 15 janvier 2012. Elle se divise en 2 salles différentes. La première salle laisse place à l'imaginaire, aux objets insolites, aux oeuvres artistiques et aux illustrations sur le loup. Dans la Chapelle par contre, le loup est abordé dans son environnement naturel, ce qui nous permet d'en apprendre plus sur ses origines et son comportement.

Retranscription de la vidéo

En l'an 651, un moine venu d'Aquitaine, saint Remacle, fonde l'Abbaye de Stavelot. On le représente toujours avec son loup bâté et, en 1702, un conteur chassait le loup qui se trouvait dans son étable, d'où le nom de la ville "Stâvleû". Il était temps que l'on parle du loup à Stavelot. C'est chose faite et d'une manière historique.

Virgile Gauthier, directeur de l'Abbaye:

"Dans la Préhistoire, l'homme a cohabité avec le loup. Plus que probablement même, l'homme s'est inspiré des méthodes de chasse du loup et puis quand il s'est sédentarisé, l'homme a commencé à faire l'élevage notamment de moutons. C'est là où le loup n'a pas fait la différence entre les bêtes sauvages et les bêtes domestiquées et est devenu un véritable concurrent. Et, pourtant l'homme avait déjà apprivoisé les louveteaux, les petits loups, ce qui allait devenir les fameux chiens, le compagnon le plus fidèle dit-on de l'homme. Et, donc le loup est devenu un véritable concurrent pour l'homme. Puis, je dirais que l'église s'en est emparé, a diabolisé ce loup et malheureusement, ce pauvre loup a été pourchassé jusqu'à son extermination dans nos régions. Il en réside évidemment dans l'imaginaire collectif, pas mal de contes et légendes. Il fait partie intégrante de notre
culture et même de notre langage, avec beaucoup d'expressions: "à pas de loup", "faim de loup", "à la queue leu leu". Et donc effectivement, le loup représente toujours malheureusement par la voie orale et bien ce diable, ce malin. Donc c'est vous dire, si le loup a toujours véhiculé malheureusement pour lui une très mauvaise image".

Et tout d'un coup dans l'expo, deux loups font leur apparition. Ou plutôt, deux louves. Nathalie et Sandrine sont liseuses.Elles sont venues s'inspirer pour leur prochaine lecture.

Nathalie Delvaux et Sandrine Bastin, Les Liseuses:

"Les liseuses", c'est un projet qui est parti de l'envie de faire découvrir les livres aux enfants. Et donc, on joue livre en main. On y ajoute de la marionnette, du chant, etc... Le public est très proche de nous. Comme dans une veillée. Et, cette fois-ci, on a décidé de faire sur le thème du loup. Le grand méchant loup c'est quelque chose que les enfants, c'est une peur qu'ils aiment bien se créer et qu'on trouve intéressant d'explorer un petit peu, voir ce que sont nos peurs, c'est quoi la peur du loup ?"

L'exposition "Qui a peur du Loup ?" est divisée en deux salles. La première étant celle de l'imaginaire, d'objets insolites, d’œuvres artistiques et d'illustrations.

Virgile Gauthier, directeur de l'Abbaye:

"C'est un cocon pour cette forêt imaginaire, pour les enfants, les petits et les grands qui redécouvrent des choses qu'on leur a racontées. On tente quand même malgré tout de ne pas faire trop peur. Ce n'est pas le but du jeu mais de décortiquer, de démystifier mais, tout en ayant malgré tout des repères que les enfants retrouvent très aisément. Et puis alors, dans la chapelle, c'est effectivement le loup dans toute sa splendeur. Qui est-il ? Que fait-il ? Comment s'organise-t-il ? Où vit-il ? C'est vraiment la carte d'identité, c'est l'environnement du loup".

Nathalie Delvaux et Sandrine Bastin, Les Liseuses:

"Ça brasse pas mal d'aspects de l'enfance. C'est l'interdit, la chose qui menace, le déplacement de la peur, de ne pas être aimé, de désobéir. On le cristallise vers un truc qui n'existe pas vraiment, vers le loup. Le grand méchant loup... qu'est ce qu'il a dans le ventre en fait ?"

D'octobre 2011 à janvier 2012, le loup investi la ville sous toutes ses formes et au détour des ruelles de Stavelot.

Virgile Gauthier, directeur de l'Abbaye:

"A pas de loup, on découvre toutes les traces du loup à Stavelot au travers de ses fontaines, au travers de ses blasons, au travers de ses objets, liturgiques même, à l'église Saint-Sébastien par exemple, où, nous dit-on, vers 17 heures, lorsque la pénombre arrive, on entend le hurlement du loup arriver".